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 What do you think you're doin'?

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A. Shawn Gallagher
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MessageSujet: What do you think you're doin'?   What do you think you're doin'? EmptyMer 12 Mai - 18:57


What do you think you're doin'? 7489_100_100 What do you think you're doin'? 9qk4sn

Shawn Gallagher
Maeva Slater





Il commençait à se faire tard et j’avais plutôt hâte de retourner dans ma chambre. La journée avait été longue et barbante. Le genre de journée qui ne se finit plus et dont on se passerait bien. Ça ne m’arrivait pas souvent, je devais avouer, mais quand ça arrivait, ça me mettait de mauvaise humeur. J’avais donc passé la journée à envoyer bouler tout le monde, à être silencieux et distant. Dans ces cas-là, mieux vaut pas m’approcher. Alors, on se demanderait pour quelles raisons j’étais sur les nerfs … et je comprends. La vérité, c’est que je ne peux pas et ne veux pas en parler … alors je fais subir ma mauvaise humeur à tout le monde. C’est tellement plus simple d’être agressif pour rien que d’être triste pour un passé révolu.

Il y a maintenant cinq ans qu’elle est morte. Cinq ans que je l’ai perdu et la peine, la douleur est toujours là. Moins forte, certes, car elle me prend qu’en cette période. Mais tout de même. Il n’y avait qu’Antoine qui était au courant, et lui seul m’avait évité aujourd’hui. Je ne blâmais pas les autres, car ils ne pouvaient pas se douter, et je savais parfaitement que mon comportement était inexcusable. Mais peut-on se remettre en question dans ces cas-là? Je ne pense pas. Y avait-il quelque chose qui puisse guérir cette perte? Y avait-il quelqu’un qui puisse me changer les idées? J’en doutais fort.

Je grimpais les escaliers menant aux chambres des surveillants, pressé de prendre une bonne douche et de me mater un bon film avant de me coucher, quand j’entendis des pas. Fronçant les sourcils, je m’arrêtais et redescendais les dernières marches que je venais d’emprunter pour me retrouver nez à nez avec Maeva. Surpris, je mis un temps avant de réagir. Un sourire s’afficha sur mon visage. Elle était habillée, e toute évidence, pour sortir et faire la fête. Et je me doutais bien où elle allait … pour m’y être rendu un nombre incalculable de fois auparavant. Croisant les bras, je penchais la tête sur le côté et tentais d’user un ton sévère.

Tiens, tiens … c’est une heure convenable pour sortir, mademoiselle Slater?

Je connaissais Maeva depuis presque un an maintenant. Elle était arrivée en cours d’année et je mentirais si je disais qu’elle était passée inaperçue. Elle avait cette beauté dangereuse et unique, quelque chose qui vous prenait aux tripes. Notre relation était plutôt complexe, mais je me refusais d’y penser… ce soir, j’étais le surveillant et elle l’interne. Je me devais de privilégier la discipline, mais c’était assez dur, car je comprenais beaucoup les jeunes de l’internat, ayant été l’un d’entre eux … et cette soirée, je ne l’aurais manqué pour rien au monde … J’attendis donc qu’elle me réponde.
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MessageSujet: Re: What do you think you're doin'?   What do you think you're doin'? EmptyMer 12 Mai - 21:30

    La nuit menaçait toujours de m’engloutir. Sitôt la lune se levait, venant remplacer l’astre solaire, guetter ses enfants d’un œil amusé ; sitôt je sentais la peur me tordre le ventre. Je craignais l’angoisse, qu’elle vienne, me prenne, et ne me lâche plus. Je craignais les nuits en solitaire, celles que l’on passe à se retourner dans son lit, sans trouver le sommeil. Mes souvenirs étaient bien trop troubles, trop douloureux encore, pour que je ne souhaite y faire face. Alors je continuais de fuir. Fuir cette partie de moi qui risquait un jour de me faire chanceler, je fuyais la mémoire, partais à la conquête des paradis enfouis. Autant vous dire que pour cela, les soirées de l’Internat des Roses m’étaient plutôt bénéfiques. Une thérapie comme une autre, c’était ce que j’aimais à penser.

    On m’avait mis au parfum dès les premiers jours. A croire que nous savions nous reconnaître entre nous. Le potentiel était visible en chaque personne. Dans sa façon de bouger, de parler, de séduire, on pouvait deviner dans quel environnement untel pourra se mouvoir ou ne pourra pas. Parfois, je me demandais ce qu’on avait trouvé à un invité exceptionnel, tant ils semblaient ne pas savoir saisir leur chance. Mais je n’avais de toute manière pas de temps à perdre à les bizuter, encore moins à les guider. Je faisais tout pour que ma nuit soit longue. Que chaque seconde soit consumée par le feu qui me dévorait. Je reprenais confiance en moi, usant de mon pouvoir sur autrui, me consolant qu’il ne m’ait pas encore cédé. Cela finirait bien par arriver. Aussi, quand l’aiguille de l’horloge était arrivée à destination, j’avais fait glisser une robe noire sur mon corps, une sorte de tulle léger qui flottait autour de moi et me laissais une certaine capacité de mouvement. C’était toujours le même combat, il fallait veiller à ne pas réveiller ses camarades, passer devant la chambre de la surveillante, ne surtout pas se faire choper. Ca ne me posait aucun problème. J’aimais l’adrénaline. J’aimais sentir mes paumes brûlantes alors que je retenais mon souffle. Avancer lentement, mes stilletos entre les doigts. Le danger, l’interdit… Ces seuls mots venaient faire briller mes yeux, s’accélérer les battements de mon cœur. Celui qui allait me surprendre en était la preuve, dans toute sa splendeur.

    Je n’avais pas pu l’éviter. Quand j’avais refermé la porte du dortoir derrière moi, je pensais que le plus dur était fait, et avais laissé mon esprit divaguer un court instant. L’habitude sûrement, toujours sortir, ne jamais se faire prendre, penser qu’on est invincibles. A peine étais-je sortie qu’il m’était tombé dessus, et laissant mes yeux traîner sur son visage l’espace de deux secondes, attisant le feu qui s’agitait, j’avais manqué d’oublier qu’il était surveillant, et que je n’avais rien à faire là. Il me fallut donc inventer un mensonge incroyable en un quart de seconde, chose que je détestais faire. On me disait souvent pourtant que j’étais douée dans ce domaine, que peut-être, j’aurais pu devenir actrice. Ma mère, c’est ce qu’elle disait, quand j’étais petite, que sa flamme à elle ne s’était pas encore éteinte. Ca me faisait rire ; ça ne faisait pas partie de mes projets. Dans cette situation – et ma tenue, vous vous imaginez bien que, bonne comédienne ou pas, il était assez difficile d’être crédible. L’air sérieux de Shawn ne m’arrangeait d’ailleurs en rien. J’eus une vague grimace, mais reposais bien vite mon masque angélique sur mon visage, laissant mes lèvres s’étirer en un doux sourire.

    « C’est que ce doit être le seul moment où je peux vous trouver seul, M. Gallagher… »

    J’étais provocante et l’assumais totalement. Si cela suffirait pour me tirer d’affaire, j’en doutais fortement. Shawn semblait être face à moi tel un bloc de glace, hésitant parfois. Mais personne n’hésitait jamais. Habituellement, j’étais celle qui choisissait, et non celle que l’on faisait languir. Assurément, cette situation m’amusait, et je ne m’en cachais pas. Ce que je ne voulais pas voir, c’était que peut-être, mes sentiments puissent être réels. Après tout, cela ne me dévorait-il pas, au point de me rendre fiévreuse à chacun de ses passages ? Ne m’obsédait-il pas tant qu’une journée sans le croiser relevait du supplice ? Je me répétais que ce n’était qu’un jeu, mais il s’avérerait qu’il s’agissait de bien plus que ça. Si je trouvais cela impensable, c’est que j’avais toujours dominé. J’avais bien vite compris que les émotions n’étaient que faiblesses. Et pourtant, au lieu de le fuir, je cherchais à le rattraper. Sûrement avais-je un côté masochiste.
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MessageSujet: Re: What do you think you're doin'?   What do you think you're doin'? EmptyJeu 13 Mai - 14:01

FLASHBACK

Je me trouvais à l’accueil exceptionnellement ce jour-là. Je remplaçais quelques minutes, voir même quelques heures, la personne chargée des entrées. Je ronchonnais un peu, parce que franchement … mon job, c’était de « surveiller » les internes, et non d’accueillir les nouveaux et leur famille. Quand ils venaient, ils vous posaient tout un tas de questions auxquelles je ne savais pas trop quoi répondre.

- Est-ce un bon établissement? Nos enfants seront-ils bien surveiller? L’autorité et la discipline sont-elles établies ici? Je vous préviens, si je place ma fille ici, c’est pour qu’elle soit en sécurité et qu’elle stoppe les bêtises qu’elle faisait …

Et encore, je ne vous cite pas tout. Que pouvais-je bien dire? Oui, cet établissement est le meilleur dans lequel vous pouvez placer votre enfant. Il sera surveillé 24h/24 et vous serez prévenu si il fait un écart. L’autorité? Bien sûr, nous sommes extrêmement fermes et durs avec eux. Pas de pitié, à la moindre infraction, c’est la punition ultime. Sincèrement? Il faut d’abord y croire à ces mots. Bien sûr que l’Internat des Roses était un bon internat. Cependant, on ne pouvait pas dire que l’autorité et la discipline étaient les mots d’ordre. Il leur arrivait à tous de faire ce qu’ils voulaient … la preuve, il y avait des soirées organisées, dont tout le personnel ignorait l’existence (du moins, ils le pensaient la plupart du temps), soirées où ils buvaient, fumaient et j’en passe. Moi, j’étais au courant car j’avais été l’un des leurs pas plus tard qu’il y a encore cinq ans. Pourquoi je ne dénonçais pas? Parce que je savais très bien ce que c’était que d’y être.

J’étais perdu dans mes pensées quand ils étaient arrivés. Me redressant et affichant un énième sourire, je la vis enfin. Oui, ce fut un choc. Je suis un homme après tout, et je sais apprécier la beauté. Mais la sienne était juste époustouflante.

Bonjour, puis-je vous aider? avais-je demandé. Elle m’avait répondu d’un sourire. J’étais foutu. Puis elle m’avait tendu des papiers, papiers qui expliquaient qu’elle intégrait l’internat ce jour-même. Sachant très bien caché mes « émotions », je lui avais répondu avec un sourire et lui avait indiqué la direction qu’elle devait prendre. Elle était restée quelques secondes devant moi, souriante et superbe. Puis était partie. J’ignorais ce qui s’était passé, mais je n’allais pas tarder à le savoir …

END FLASHBACK

Un an s’était écoulé. Un an et elle était toujours aussi belle. Mais j’avais beau le pensé fort, j’avais beau être « tenté », non seulement je me refusais de laisser parler mes hormones, mais en plus je cachais bien ce que je pensais. Quant à elle, j’avais bien saisi qu’elle était « intéressée ». Peut-être même plus, parfois. Une sorte de jeu du chat et la souris s’était installé entre nous, et je devais avoué que ça me plaisait bien. Après tout, je ne faisais rien de mal, non? Je ne brisais aucune règle. Comme ce soir, de me retrouver face à elle, dans cette tenue « aguicheuse » et « classe », je devais l’admettre, je jouais mon rôle de surveillant.

Maeva - C’est que ce doit être le seul moment où je peux vous trouver seul, M. Gallagher …
Oui, elle savait y faire. Elle avait ce côté angélique qui attirait tous les hommes, et ce côté mystérieux qui faisait son charme. Je l’avais déjà vu faire avec un autre, plus faible que moi et qui avait rougit sous ses assauts. Heureusement pour moi, je savais rester de marbre, même si de l’intérieur, je mourrais d’envie de la … non, je n’irais pas sur ce chemin. Décroisant mes bras, je lui répondis d’un sourire charmeur et aussi provocant qu’elle.

Oh, vous savez bien, mademoiselle Slater, que si vous voulez me trouver seul, il n’y a pas d’heures précises, sous entendais-je qu’elle pouvait me chercher quand elle le voulait. Alors, ça serait pour moi cette jolie robe de soirée … que vous vous êtes pomponnée, ce soir … je dois dire que je suis flatté. Habituellement, elles ne se font pas si belles, rigolais-je. J’aurais peut-être dû m’abstenir sur cette dernière phrase, mais bon, c’était dit. Non, je ne couchais pas avec les internes. Mais oui, quelques unes avaient déjà tenté … Reprenant mon sérieux, je repris la parole. Tu devrais retourner dans ta chambre, Maeva. Tu connais le règlement … C’était nul comme réplique, mais il fallait bien commencer par quelque chose.
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MessageSujet: Re: What do you think you're doin'?   What do you think you're doin'? EmptyJeu 13 Mai - 17:50

    La rencontre avec Shawn avait tout bousculé. La volonté de mon père avait trouvé grâce à mes yeux dès l’instant où je l’avais aperçu. Je n’aurais su exactement expliquer pourquoi, pourquoi lui, je me contentais d’en avoir l’intime conviction. Son regard était intense, et suffisait à faire naître en moi le grand frisson. Je me répétais qu’il ne pourrait s’échapper indéfiniment. Je refusais l’échec, et il ne serait pas responsable de celui-ci. Plus le temps s’écoulait, plus il me laissait là avec mes désirs, et plus il semblait que je m’accrochais, que l’envie grandissait. Le moindre de ses gestes, de ses paroles, m’appelaient à lui. Parfois, je pouvais même sentir la colère m’envahir alors qu’il gardait cet air impassible. Il était le seul à pouvoir me faire douter, de moi, de mes capacités. Le monde s’était prosterné à mes pieds, et il continuait de m’affronter, adorable rebelle. Y avait-il une fin correcte à une histoire pareille ? Ne serais-je donc pas contentée, me laisserait-il m’en aller sans avoir saisi cette opportunité qui s’offrait à nous ? Il causait mes soupirs et ne semblait pas vouloir les apaiser. Il se jouait de la situation, de mon audace, de me voir à sa merci, et souhaitait toujours prolonger ce jeu dangereux mais ô combien délicieux.

    « Oh, vous savez bien, mademoiselle Slater, que si vous voulez me trouver seul, il n’y a pas d’heures précises » Je souriais à sa remarque. Il me cherchait, me provoquait, pour mieux me laisser partir, tester mes limites. Ses paroles suivantes m’arrachèrent un sourire aguicheur. « J’ai cru comprendre que vous étiez exigeant. » Ses refus successifs à mes propositions déguisées m’avaient intrigué. Il semblait détenir un secret, caché aux yeux de tous, et ce trésor à découvrir ne faisait qu’accentuer mon intérêt pour lui. Je ne savais qu’elles étaient les raisons, mais elles me paraissaient être suffisantes pour que je m’autorise à aller toujours plus loin. C’était moi que j’évaluais au passage. La ferveur qu’il mettait à me repousser ne devait être qu’un trophée de plus au moment où je vaincrais. L’idée de perdre ne m’effleurait pas ; je ne pouvais pas le permettre. Cela signifierait tant… Aussi avais-je décidé de l’ignorer et agissais-je en toutes circonstances comme si la course ne pouvait s’interrompre.

    Bientôt, le ton changea. Le vouvoiement disparut, les belles formes aussi. «Tu devrais retourner dans ta chambre, Maeva. Tu connais le règlement … » La fête était terminée, il faisait teinter la cloche du retour à la réalité. Mais mon corps et mon esprit s’y refusaient, appelant toujours plus encore au peu qu’il daignait m’offrir, réclamant un supplément qu’ils ne s’attendaient pas à trouver. Peut-être avais-je retrouvé l’espoir, peut-être le symbolisait-il. Que devait-il advenir si cela venait à s’effondrer ? Devrais-je reprendre mon errance, avec cette fois l’assurance qu’elle me coûterait l’éternité ? Cette pensée m’effrayait. Et je me raccrochais à chaque chemin qu’il me laissait entrevoir, chaque piste que je pouvais explorer. « Tu ne dirais rien ? Toi que l’on pense si redoutable… Cela signifierait-il que j’aurais un espoir ? » Mon but n’était jamais perdu de vue. Il aurait été trop audacieux de le laisser de côté ne serait-ce qu’un seul instant, de faire appel à la raison pour qu’elle vienne tout exterminer. Mon regard agrippa le sien, et après un moment de silence, j’optais pour un air bien différent, celui de celle à laquelle on venait de porter un coup, l’offusquée réclamant justice, que l’on panse ses blessures. « Quelle cruauté… Cela te dérange donc tant de me voir ? » Je m’étais immiscée dans un rôle afin de lui servir ce drame, mais la vérité était peut-être que ce renvoi me blessait quelque peu. Et cela me dérangeait, tout commençait à prendre bien trop d’importance, et bientôt, je serais un pion et non plus le maître. Je ne comprenais pas ce qu’il se tramait en moi, ce qui pouvait provoquer les soubresauts de mon cœur, ce caractère plus à fleur de peau que de coutume. Bien entendu, il était hors de question de le laisser paraître. Les masques ne devaient jamais tomber. La trame devait suivre son cours, tout devait être parfait, fait selon les règles.
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MessageSujet: Re: What do you think you're doin'?   What do you think you're doin'? EmptyJeu 13 Mai - 19:26

Maeva - J’ai cru comprendre que vous étiez exigeant.

L’élève surpassait le maître, encore une fois. Je bénissais le ciel à nouveau de me permettre de cacher mes émotions, car à cet instant, j’aurais très bien pu rougir jusqu’à la racine des cheveux, ou balbutier une connerie. Cette femme était un véritable démon. Elle avait été doté du pouvoir de séduction, je ne voyais pas comment l’expliquer autrement. Sa manière de parler, de bouger, de vous regarder … tout vous poussait au crime fatal. J’ignorais comment j’arrivais à résister, pourtant, depuis un an, j’avançais pour mieux reculer. Et là, il était temps de reculer avant de déraper.

On l’est tous un peu à notre manière, je pense. Mais je dois avouer que, n’importe quel homme serait fou d’exiger plus que vous. Un dernier petit compliment charmant avant de tout stopper. Je connaissais mes limites. Et les siennes, elle n’en avait pas. Mais si je poussais le bouchon un peu trop loin, elle ne reculerait pas, pour sa part. J’en avais déjà fais l’expérience pas plus tard qu’il y a un mois. Il ne faut jamais sous estimer son adversaire, voilà ce que ça m’avait appris.

Nous nous étions retrouvés dans la même pièce, un après midi ensoleillé. Je m’étais posé dans cette salle pour pouvoir lire tranquillement, le temps de ma pause, quand elle était entrée, souriante et provocatrice, comme souvent. Elle avait attaquée fort ce jour-là, et pour la première fois, j’avais montré mon point faible. Je n’avais pas paru aussi confiant et assurant que d’habitude. Et ça lui avait permit d’avoir l’avantage. J’avais bien failli craquer, tellement elle était près du but. Par la suite, j’avais remercié intérieurement Curtis d’avoir débarqué au moment propice. Sauvé par le gong, ça on pouvait le dire. Mais je pense que depuis cette scène, elle sait qu’il y a possibilité …

Depuis que j’avais intégré l’Internet des Roses, j’avais fais pleins de rencontres intéressantes. Des bonnes comme des mauvaises. J’avais évidemment connu plusieurs filles différentes, c’était bien le but de s’amuser après tout. Je n’étais pas « prétentieux », mais je savais que je pouvais plaire. J’en avais donc profité. Mais jamais aucune ne m’avait fait cet effet-là. Vous savez, quand vous vous sentez troubler. Que le cœur s’emballe. Que les frissons vous envahissent. Que vous pouvez faire tout ce que vous voulez, son visage vous hante. Hé bien, ça m‘arrivait, et je détestais cette pensée. Je la rejetais totalement, car je m’étais promis de ne plus aimer, de ne plus ressentir ce genre de choses. Ce que j’ignorais alors, c’était que ces sentiments, personne ne pouvait les contrôler, surtout pas moi.

Reprenant mes esprits, je l’écoutais de nouveau. Si j’étais gêné, je n’en montrais rien. Souriant et ne la quittant pas des yeux, je répondis calmement. Je n’ai jamais dis que je ne dirais rien … cela dépendra de ce que tu décideras de faire. Bien qu’au fond, je n’étais pas du out le genre de personne à vendre. Pourtant, c’était mon job. Mais certaines choses pouvaient être « effacées » et « oubliées ». Un espoir de? De te rendre à cette fameuse fête? Oui, j’ai une vague idée d’où tu te rendais, ajoutais-je en souriant. Je n’étais pas étonné qu’elle soit une « privilégiée », car elle avait le look, la classe, la beauté et puis le caractère. Ceux qui ne participaient à cette soirée sortaient du lot, bien que j’ignorais encore pourquoi. Pendant un vague instant, l’imaginer sur le toit, entourée de tous les mecs du coin, saoul et profiteurs m’hérissa. Puis je secouais la tête. Ça ne me regardait pas au final. Je la vis prendre une moue offusquée et elle utilisa ce fameux ton, plaintif et charmeur en même temps. Je posais ma main sur le mur d’à côté, l’empêchant de passer, et affichais mon plus beau sourire. Te voir, non. Mais te savoir là-haut avec … je stoppais net en entendant des voix et des pas. Je reconnus immédiatement Curtis, qui devait sûrement retourner dans sa piaule. Sans prendre le temps de réfléchir, j’attrapais le bras de Maeva et la plaquais contre le mur, derrière la porte du couloir. Pourquoi? Je l’ignore, après tout mon rôle, c’était de l’arrêter et de la ramener à sa chambre. Tout comme les autres. On se retrouva donc proches, trop proches. Je sentais sa respiration dans mon cou et bien trop occupé à attendre que les deux personnes passent sans nous voir, je ne remarquais pas tout de suite notre proximité.
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MessageSujet: Re: What do you think you're doin'?   What do you think you're doin'? EmptyVen 14 Mai - 9:30

    Je le fixais en silence alors que ses mots s’abattaient sur moi, caresses et coups à la fois. Il me prêtait là un compliment empoisonné. S’il était vrai qu’un homme serait fou d’exiger plus que moi, qu’attendait-il alors ? Pourquoi sa tête continuait-elle de hocher en signe de négation, pourquoi son corps était-il encore aussi éloigné de moi, pourquoi ne connaissais-je encore la saveur de ses lèvres ? Il avait forcément de bonnes raisons, et celles-ci finiraient-elles par l’emporter sur moi ? Etaient-elles de celles que rien ne peut abattre, cela signifiait-il que je ne gagnerais pas ? Le temps de cet échange de regards, mes barrières avaient cédé. La gorge nouée, mes émotions avaient déferlé au creux de mes iris, faisant danser les paillettes de couleur qu’elles contenaient. Je finis par me ressaisir, alors qu’il posait une fois de plus les barrières. Il décidait de tout, et je suivais. Après tout, n’était-il pas mon supérieur hiérarchique ? « Je n’ai jamais dis que je ne dirais rien … cela dépendra de ce que tu décideras de faire. » Mais il ne pouvait pour autant tenir la bride, conserver le bâillon sur ma bouche. Mes paroles jaillissaient de mes lèvres avant même que mon cerveau, atrophié par l’explosion des sentiments en moi, n’aie pu m’intimer de me taire, et mes membres, fort heureusement, ne répondaient plus, paralysés par le pouvoir qu’il exerçait sur moi. Cela m’empêcherait certainement bien des erreurs… Se serait-il aussi dégagé, si mes mains avaient coulé sur son torse, si le contact avait été permis ? « Et que faudrait-il que je fasse pour que vous taisiez mon écart ? » Je décrochais un nouveau sourire, pourtant à peine distinct, alors que mes yeux ne quittaient pas les siens.

    Je fronçais les paroles quand il reprit, évoquant la soirée où j’étais censée me rendre. Savait-il, ou se servait-il de moi pour confirmer les soupçons de l’administration ? Voulait-il me faire parler alors qu’il me savait à sa merci, tirer l’essentiel, laisser le reste ? Cela aurait pu être la raison de tous les compliments qu’il avait fait, les laissant me perturber, me déstabiliser afin de mieux porter le coup fatal. « Je ne vois pas de quoi tu parles, Shawn. » Mon sourire avait soudainement disparu, alors que j’essayais d’évaluer ce qui avait pu provoquer une telle remarque. Comment aurait-il pu être au courant ? Cela ne m’étonnerait pas qu’il y ait parmi nous, des indiscrets, mais… Je finis par murmurer : « Mais ce n’était pas de ce genre d’espoir dont je parlais. » Je ne savais pas s’il avait entendu. Ce que je savais, en revanche, c’est que sa main venait de s’abattre devant moi, son sourire s’étirant. Je haussais les sourcils et croisais les bras. « Laisse-moi deviner… Il faudra que je te passe sur le corps, c’est ça ? » demandais-je avec malice. Mais sa raison fût bientôt énoncée. Me voir ne le dérangeait pas, c’était me savoir là-haut… Là-haut ? Savait-il donc réellement ce qui se tramait ?

    Des bruits de pas. Tout bascula. Shawn avait réagi à une vitesse surprenante, m’entraînant derrière la porte, alors que je n’avais pas eu la chance d’entendre la fin de sa phrase. Je prenais soin de retenir mon souffle, alors que mon corps s’était transformé en brasier ardent. Il était là, à moins de deux centimètres de moi, et j’étais encore et toujours censée me contenir, conserver en moi ces pulsions qui étaient pourtant tout à fait compréhensibles. Ils passèrent tout près de nous, et les battements de mon cœur ne s’accéléraient désormais plus que pour une seule raison. Si on nous trouvait ici tous les deux, non seulement j’étais mal car je n’avais rien à faire dans les couloirs à une telle heure, mais Shawn aussi, au vu de notre actuelle position. Peu à peu, le bruit s’estompa, et je me hissais sur les pieds, mes lèvres alors toutes proches de son oreille. « Avec qui, Shawn ? Serais-tu jaloux ? » avais-je lâché tout bas, pas non plus suicidaire. Je retrouvais ma place initiale, et quand j’entendis la porte se refermer derrière les intrus, je me fis plus sérieuse, levant la tête vers lui, toujours aussi proche de moi. « Pourquoi as-tu fait ça ? »
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MessageSujet: Re: What do you think you're doin'?   What do you think you're doin'? EmptyVen 14 Mai - 16:06

    Maeva - Et que faudrait-il que je fasse pour que vous taisiez mon écart ?

    Et voilà. Encore une fois, elle arrivait à vous clouer le bec. A vous faire perdre votre assurance totale. A vous déstabiliser. Pourquoi continuais-je à jouer ce jeu avec elle? Je savais que ce n’était pas bien. Qu’à force, tout finirait mal à un moment donné. Que je craque ou pas. Je voyais bien dans ses yeux, même si elle tentait de le dissimuler la plupart du temps, que c’était plus qu’un défi. Ce que j’avais pris pour un pari la première fois qu’elle avait « flirté », était bien plus complexe que ça. Mais j’avais beau me secouer, beau me dire qu’il fallait que ça cesse, chaque fois c’était pareil … je la voyais, et on recommençait ce jeu. Indéfiniment. A cet instant, je ne faisais pas le malin, malgré mon sourire. Je m’avançais légèrement, tentant de reprendre l‘assurance.

    Il faudrait …commençais-je doucement, sûrement que tu fasses quelque chose que tu ne veux pas faire … murmurais-je presque. Je laissais planer quelques secondes avant de continuer. Retourner dans ta chambre et ne pas faire d’écarts.

    J’entendais la voix de Curtis résonner dans ma tête : t’es con ou quoi? T’attends quoi sérieux? Elle est là, devant toi, elle n’attend qu’une chose que tu sautes le pas … totalement offerte, et toi tu … tu la rejettes comme une merde? Mais t’es vraiment … Je secouais la tête comme pour lui dire de dégager, et me re-concentrais sur Maeva. C’était vrai, avant je n’aurais pas fais cas de nos places respectives. Elle me plaisait, je l’aurais déjà fais mienne. Sans remords et sans arrière pensées. Et j’aurais pu le faire au début. Seulement, il y avait une autre voix dans ma tête qui résonnait. Qui me parlait de « sentiments », de « principes ». Je n’étais pas sûr encore de laquelle je voulais écouter.

    La conversation dériva sur la « fameuse soirée secrète » et je vis un doute traversé son regard. Je savais très bien qu’elle avait lieu ce soir, je m’étais même dis que j’y passerais faire un tour. Pour ensuite me traiter d’idiot, dans ce cas-là, je les ferais tous punir. Elle fit comme si elle ne comprenait pas. Sourire. Hochement de tête. Je ne cherchais pas à la mettre mal à l’aise ou à lui faire révéler quoi que ce soit. Je voulais juste qu’elle sache que je savais. Pourquoi, j’en sais rien, après tout, elle s’en moquait bien. Le plus important, pour elle, c’était de s’éclater avec les autres. J’ai été interne moi aussi … ça suffisait largement à tout dire. Et alors que je pensais avoir repris le dessus en la mettant mal à l’aise, elle rebondit.

    Tu as tout à fait compris, lui répondis-je toujours souriant. Et si elle devait le prendre pour une invitation, j’étais foutu. Puis, sauvé par le gong encore une fois. Dans ma tête je remerciais secrètement Curtis, encore une fois. Plaquant Maeva contre le mur, sans même me rendre compte de ce que je faisais, j’attendis, le regard rivé sur les passants, qu’ils disparaissent. Ce ne fut que lorsqu’ils refermèrent la porte de la chambre que je remarquais notre position. Et sa voix à mon oreille qui m’électrisa. Je me détestais d’un coup. Pour lui avoir sauvé la mise. Pour lui donner une chance de me séduire, là. Pour devoir la repousser encore une fois. Avec personne. Je n’ai aucune raison d’être jaloux, dis-je en souriant mais maudissant tous les mecs sur le toit. Je reculais un peu, espérant qu’elle ne me retienne pas. Puis elle me posa La question. Je me la posais aussi, à vrai dire. Je bafouais plusieurs règles en une soirée. Pourquoi? Parce que je continue d’espérer que tu vas retourner dans ta chambre, riais-je légèrement. A défaut d’autre chose, c’était plus plausible de sortir une excuse de « surveillant ».
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MessageSujet: Re: What do you think you're doin'?   What do you think you're doin'? EmptyVen 14 Mai - 17:56

    Il avait créé un monde rien que pour moi. Il m’y avait enfermé, projetant de doux songes, me laissant m’imaginer, rêveuse, entre ses bras protecteurs. Il m’approchait pour mieux se reculer, il souriait face à mon désarroi, riait de mes chutes. Il me poussait toujours plus loin, effaçait cette fierté à laquelle je tenais tant ; peu à peu, il s’appropriait tout, peu à peu, il devenait tout. Je comparais leur odeur, leur manière de me toucher, de me regarder, avec les siennes, le moindre de mes pas semblait porter son nom, il devenait ma marque de fabrication. Il s’en allait et me laissait fébrile, là, pleurant son départ, cette rage me consumant, contre moi-même. Je ne savais pas le retenir. Il me dominait, il m’écrasait. Il ouvrait la plaie, il y remuait la lame, et moi, je continuais de sentir mon palpitant se gonfler d’espoir, dès qu’il avançait sa main, dès que son souffle frôlait ma peau, dès qu’il restait muet plus d’une seconde face à mes assauts. Moi pour qui ce mot n’avait plus aucune signification, quelques mois auparavant, je le glanais partout, je le cherchais tout le temps.

    Je me demandais souvent ce qu’il ferait, si je lâchais prise, si je cessais de courir après lui. Si mes limites étaient franchies, que mon cœur finissait vraiment en bris, qu’enfin mon instinct de survie me rappellerait à la raison. Me laisserait-il m’éloigner ? Cela l’arrangerait-il ? Car après tout, s’il n’avait pas accédé à mes demandes, il n’avait jamais non plus fait preuve d’une réelle fermeté pour me calmer. Nous nagions en eaux troubles, nous tentions de nous laisser porter par les vagues, mais leur mouvement était bien trop aléatoire. Je ne voulais plus être l’élément aquatique, le calme et la paisibilité. Je voulais être le feu, celui qui danse, celui qui mord, celui qui résiste au vent, qui vous dévore, vous fascine, brûle jusqu’à votre âme. S’il n’était pas mien, je ne laisserais que des cendres sur mon passage. Je relevais les yeux, qui avaient un instant retrouvé le sol, alors que j’accusais le coup de ses mots, son soudain ressaisissement. « Je suis donc insignifiante à tes yeux, et c’est pour cela que toi, qui est d’une bonté de cœur débordante, tu me laisserais retourner tranquillement dans ma chambre sans rien répéter à personne… Dis-moi, qu’est-ce que tu y gagnes, dans l’histoire ? » Souhaitait-il me faire passer un message en douceur ? Me laissais savourer le goût de l’échec plutôt que faire passer la pilule une bonne fois pour toutes, avec une bonne gorgée d’eau salée ? Mon éternel sourire avait disparu de mon visage alors qu’il ne cessait de me tourmenter. Mon cœur résonnait partout en moi, il affluait dans mes tempes, il résonnait dans mon crâne, je le sentais se mouvoir dans mon ventre, faire trembler mes jambes. La pression des sentiments était trop grande, je sentais que je risquais de craquer à tout instant, et je ne voulais pas avoir à faire face à une telle catastrophe. Ma fierté me hurlait de fuir, et je me trouvais des excuses, je laissais les mots me submerger, dépasser ma pensée. « Tu ne me dénonceras pas. Tu veux savoir pourquoi ? J’ai une théorie à ce sujet. » Un rictus moqueur se dessina au coin de mes lèvres. En cet instant précis, je me détestais. Je sentais l’explosion, je la sentais affluer, et je ne parvenais à la retenir. Bientôt, il serait trop tard. « Tu perdrais ton jouet. La vie ici serait bien moins amusante sans Maeva sur qui souffler le chaud et le froid, tu n’es pas d’accord ? » Je ne savais pourquoi exactement, mais je parvenais encore à sourire. C’était incontrôlable, probablement nerveuse. J’aurais déjà dû m’estimer heureuse d’encore parvenir à réguler le ton de ma voix, qui ne devait surtout pas résonner dans tout le couloir… ou cela sonnerait ma perte. Au bout d’un long soupir, je parvins enfin à retrouver mon calme. « Alors tu sais quoi ? Puisqu’on s’en fout de qui je vais me taper ce soir et que tu ne me dénonceras pas, je crois que tu devrais me laisser passer. »

    Je ne parvenais pas à croire que j’avais pu dire ça. Je gardais la tête haute, mais l’effroi m’emplissait à ce moment précis, glaçant mes membres, mon corps tout entier. Même mon cerveau semblait gelé, incapable désormais d’émettre la moindre idée possédant une quelconque logique. Moi-même, j’étais frigorifiée. Cette robe légère ne devait pas suffire à mon réchauffement, l’alcool était censé à la base grandement y participer. Mon regard restait rivé sur le sien, guettant sa réaction, alors que je n’avais qu’une envie, baisser les yeux et dégager de là. Même m’enfermer dans ma chambre m’aurait tout compte fait semblé être une excellente idée.
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MessageSujet: Re: What do you think you're doin'?   What do you think you're doin'? EmptyVen 14 Mai - 19:48

    Ça m’était arrivé plus d’une fois de rêvé d’elle. D’imaginer ce qui se passerait si je cessais de jouer et que je la laissais prendre le contrôle. Si je lui permettais concrètement de me séduire. A chaque fois, c’était passionnel et fusionnel. A chaque fois je me demandais pourquoi elle m’obsédait à ce point. Sûrement parce qu’une relation entre nous était « interdite ». C’était l’inaccessibilité. C’était trop risqué. Alors, ça rendait les choses compliquées, ça pimentait la situation. Jusque là, nos échanges avaient toujours été « simples ». Dans le sens qu’on n’avait jamais abordé le sujet, on s’était toujours contenté de « flirter ». Mais de dire les choses telles qu’elles étaient, par exemple: Tu me plais, je te veux … Jamais. Je ne m’étais jamais demandé, par contre, ce qui se passerait si elle cessait de me « courir après ». Ça serait la bonne attitude, c’était certain … mais je n’en avais pas envie. En fait, je ne tenais pas à ce que ça change. Voilà mon véritable problème.

    Maeva -Je suis donc insignifiante à tes yeux, et c’est pour cela que toi, qui est d’une bonté de cœur débordante, tu me laisserais retourner tranquillement dans ma chambre sans rien répéter à personne… Dis-moi, qu’est-ce que tu y gagnes, dans l’histoire ?

    Sa réplique me laissais bouche bée. C’était la première fois qu’elle osait parler ainsi. Fronçant les sourcils, je réfléchissais à une réponse adéquate. Une réponse qui ne vint pas, car il n’y en avait pas de bonne. Moi qui habituellement trouvais toujours une réplique à ses assauts ou ses questions, je me retrouvais désarçonné. Que pouvais-je lui répondre, sérieusement? Que c’était justement parce qu’elle n’était pas insignifiante pour moi que je lui donnais cette opportunité? Que l’idée qu’elle aille sur ce toit, faire la fête dans cette tenue légère et sexy, entourée par tous ces mecs sans pitié … me rendait malade de jalousie? Un comble, car je ne connaissais pas ce sentiment avant. Je m’apprêtais à répondre, à sortir un mensonge, un autre parmi tant d’autres, quand elle reprit la parole, plus sûre d‘elle. Plus elle parlait, plus mon cœur s’accélérait. Plus mon sang bouillait. Plus j’étais énervé. Parce qu’elle avait raison, parce que je sentais que, quelque part, ça la blessait de penser ça. J’avais du mal à garder mon calme pour le coup. Cette fois, elle avait réussi à me faire réagir. Elle recula légèrement, et avant qu’elle ne puisse faire le moindre mouvement, je l’attrapais plus fermement par les bras. Je ne voulais pas lui faire de mal. Je ne me rendais pas compte que mes mains la serraient fort. Tout ce à quoi je pensais, c’était que les choses étaient sur le point de changer.

    Ne t’imagines pas une seconde aller sur ce toit. Tu veux que je te dise quoi, hein? Que ça me rend dingue d’imaginer les mecs qui vont profiter de toi? Que tout ce que je veux, c’est leur casser la tête, parce que je veux être Le mec qui … Je m’arrêtais un temps, et soupirais avant de continuer. Tu n’es pas mon jouet. Je suis désolé que tu aie pensé ça. Je ne l’ai pas voulu. Je la relâchais, réalisant que je devais lui faire mal. Je crois que j’en ai trop dit … ou pas assez. Retourne te coucher …s’il te plait. Je suis capable de te dénoncer juste pour pas que tu y ailles. Ouais, j’avais beau me secouer, je la voulais pur moi, je la voulais désespérément. J’étais juste foutu. Je tremblais encore. De rage, contre moi-même et contre elle. Je me passais une main sur le visage, comme pour m’aider à me calmer et reculais encore plus. Une distance s’imposait, sinon je ne répondrais plus de moi.
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MessageSujet: Re: What do you think you're doin'?   What do you think you're doin'? EmptyVen 14 Mai - 21:06

    Sa main avait agrippé violemment mon bras. J’avais serré les dents, taisant la douleur, mais je ne la ressentais pas moins. Cependant, hors de question de supplier après tout ce que j’avais balancé. « Ne t’imagines pas une seconde aller sur ce toit. Tu veux que je te dise quoi, hein? Que ça me rend dingue d’imaginer les mecs qui vont profiter de toi? Que tout ce que je veux, c’est leur casser la tête, parce que je veux être Le mec qui … » Oui, oui c’était ce qu’aurais aimé qu’il me dise. Si je conservais un air froid sur le visage, dégurgitant afin d’apaiser la boule qui s’était formée dans ma gorge, tentant tant bien que mal de me contenir, retenir les larmes menaçant de couler ; si je faisais tout ça, tout mon être aurait souhaité qu’il finisse sa phrase, qu’il parvienne au bout de ce qu’il avait commencé. Mais il s’interrompit, et mes espoirs en même temps, la déception et la joie se fondant l’un dans l’autre. Il avait cédé en même temps que moi, il avait laissé se concrétiser mes doutes, effacé mes craintes. En partie. Qu’est-ce que tout cela signifiait ? Où cette mascarade nous mènerait-elle ? Continuerions-nous longtemps à nous fuir, tenter d’échapper à ces sentiments qui nous effrayaient ? Il était sûrement plus malin que moi. Il savait que se laisser aller entre mes bras ne ferait qu’aggraver la passion qui se mettait à nous affaiblir, qui nous rendait plus humains, plus sensibles. La raison habitait toujours une part de son esprit, alors que la mienne avait décidé de prendre des vacances. Amoureuse ; ce mot résonnait dans ma tête comme vide de sens. Je savais juste que je le voulais. Et je me répétais que, quand je l’aurais, mon obsession pourrait enfin se taire, tout serait terminé, la manche serait remportée. J’étais loin de me douter que ce serait plus compliqué que cela. Qu’il n’était pas simplement une case à cocher sur la liste des choses à faire. Une partie de moi le savait sûrement. Et c’était elle qui me tuait, lentement, laissant s’éterniser la souffrance.

    « Tu n’es pas mon jouet. Je suis désolé que tu aie pensé ça. Je ne l’ai pas voulu. » Je semblais me calmer un peu. Mais les émotions confuses me hantaient encore, me laissant trébucher, hésiter, ne pas savoir sur quel pied danser. Il me relâcha, et je portais instinctivement ma main à mon bras, frottant pour apaiser le froissement qui donnerait sûrement un léger hématome. Ou au moins, resterait endolori un moment. Je me remémorais ses premiers mots, son ton autoritaire, cet accès de violence. Bourreau, martyr, syndrome de Stockholm. Quand d’autres auraient été effrayées, je n’étais que plus fascinées. Peut-être que finalement, je voulais bien être son jouet. Peut-être que, depuis le début, j’avais accepté cette idée, celle qu’il ait toujours le dessus pour moi, celle que mon tourment soit éternel. « Je crois que j’en ai trop dit … ou pas assez. Retourne te coucher …s’il te plait. Je suis capable de te dénoncer juste pour pas que tu y ailles. » Je lui lançais un regard furibond, même si le cœur n’y était pas réellement. J’étais tellement perturbée par cette entrevue qu’un peu de calme me ferait du bien. Mais si le sommeil ne suivait pas, je savais pertinemment que je saurais tourner en rond dans ce lit au confort laissant à désirer. « Bien. Je vais aller me coucher. » Mon regard avait changé du tout au tout, et il restait rivé dans le sien. Je ne parvenais pas à bouger, pas certaine finalement de vouloir obéir. Encore une fois, l’un d’entre nous devait partir. Mais nous n’avions pas le choix, n’est-ce pas ? Après un moment de trouble, je finis par me secouer et me diriger vers la porte du dortoir. Je m’arrêtais devant, me retournais. Je semblais avoir retrouvé ma joie habituelle, un sourire fendait mon visage et l’illuminait, mes yeux riaient. La magie de l’actorat, de la maîtrise de soi, la focalisation sur le meilleur, l’oubli du pire. Je revenais me placer tout près de lui, plus près encore qu’au moment où il était parti, et lui demandais alors, pleine de malice : « Tu es sûr de ne pas vouloir me tenir compagnie pour la nuit ? »
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MessageSujet: Re: What do you think you're doin'?   What do you think you're doin'? EmptyVen 14 Mai - 21:57

    Je n’avais jamais été violent. Surtout envers une femme. C’était quelque chose d’insensée et une idée qui me rebutait. Mes années auprès de Brenna avaient été parsemées de disputes en tout genre, elle m’avait rendu dingue, comme Maeva en ce moment, plusieurs fois et les éclats de voix avaient énormément résonné dans notre appartement. Mais jamais je n’avais osé porter la main sur elle. Au contraire, ça finissaient toujours sous les draps de manière passionnelle. Or, aujourd’hui, ce soir, je m’étais montré plutôt brutal. Je la voyais à présent passer sa main sur son bras, tentant de soulager la douleur. J’avais envie de me cogner, parce que je m’en voulais terriblement. Pourquoi avais-je réagis si intensément? Parce que je contenais bien trop de choses en moi. Parce que j’étais frustré. Parce que quand j’étais avec elle, j’oubliais tout et je m’y refusais. J’oubliais Brenna, et je m’en voulais. C’était comme la tromper. Bafouer nos vœux. Pourtant, j’avais été persuadé d’être guéri. D’avoir évolué. Le problème, c’est que je ne pensais jamais retrouver ces mêmes sensations. Et c’est ce qui arrivait avec Maeva. Elle réveillait beaucoup trop de choses enfouies. Chose que je n’étais pas sûr d’être prêt à ressentir et à accepter. C’était mon fardeau, pas le sien. Elle n’avait pas à subir mes doutes et mes craintes. Or, depuis le début, je l’emportais avec moi dans ce tourbillon infernal. En continuant nos petits jeux, en la cherchant et flirtant. Ce n’était pas bien.

    Je t’ai fais mal … excuse-moi, je ne m’emporte pas comme ça normalement. J’espère q ça ira … que tu n’auras pas peur de moi, pensais-je intérieurement. Quelque chose avait changé ce soir entre nous. Si j’avais su, j’aurais préféré ne pas la croiser. J’étais sûr de vouloir que les choses soient comme avant. Pourtant, il fallait bien avancer et évoluer dans la vie. Ça serait arrivé tôt tard. Je soupirais et il était évident que je n’étais pas fier de moi. Un silence s’éternisa avant qu’elle ne le brise en disant qu’elle allait se coucher. Aussitôt la honte m’envahit, car non seulement je venais de faire « une scène », mais en plus je l’empêchais de s’amuser … de passer une bonne soirée. Hochant la tête néanmoins pour acquiescer, je tournais en rond, la laissant rejoindre sa chambre. Ce serait sûrement une longue nuit de remords à ne pas fermer l’œil.

    Alors que j’allais à mon tour m’enfermer dans ma piaule, à tergiverser longuement sur ce qui venait de se passer, elle revint vers moi. Son sourire et son assurance étaient de retour et pendant un instant, je la fixais sans pouvoir réagir.

    Maeva - Tu es sûr de ne pas vouloir me tenir compagnie pour la nuit?

    Son visage était près du mien. Il suffisait de dire « oui, je suis sûr ». Ou « d’accord, je suis ton homme ». Il suffisait de me pencher un peu plus, deux centimètres, et c’était fait. La frustration partirait. On se sentirait sûrement libéré. Peut-être que notre « attirance » disparaitrait alors et que ça nous permettrait de reprendre nos vies comme elles étaient avant de se rencontrer. Peut-être … on allait loin avec des « peut-être ». Au lieu de ça, je me penchais légèrement, jusqu’à frôler ses lèvres des miennes, mais seulement presque … et tout en souriant, je répondis:

    Pas ce soir … avant de repartir dans l’autre direction, décidant qu’en effet, ça ne serait pas pour ce soir. Mais que ça finirait par arriver un jour … Refermant la porte derrière moi, je ne vis pas son visage une dernière fois, et ne remarquais pas son air de triomphe, ou sa frustration.


Terminé
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